L’attention à l’autre interroge le rapport au temps, à la norme, à la capacité d’agir de chacun. Selon Corinne Pelluchon, philosophe, elle exige de faire le vide en soi pour ne pas projeter sur autrui ses propres attentes, elle individualise celui à qui on s’adresse tout en dépassant le respect de la dignité de la personne.
A la lettre C, care, avec Sandra Laugier, comme disposition morale : une attention particulière à autrui, à la lettre S, soin, avec Claire Martin : la vulnérabilité du patient, la temporalité ou les contraintes économiques font du soin médical un processus complexe.
https://abcpenser.com/Pour une vision humaniste de la maladie d’Alzheimer…
En adhérant à la dynamique « Ville aidante Alzheimer », les collectivités territoriales s’engagent à faciliter la connaissance et déploiement d’actions en faveur des personnes malades et leurs familles. Des actions inclusives sur tout le territoire se développent avec des partenariats France Alzheimer et collectivités locales, mais aussi des lieux culturels en partenariat avec des sites artistiques favorisent des échanges, des émotions et des socialisations.
France Alzheimer est aussi a l’origine de partenariats avec les sapeurs-pompiers de France et la gendarmerie nationale mais aussi les commerçants de proximité pour les sensibiliser à la maladie.Il est possible de télécharger sur le site de France Alzheimer des documents et d’écouter de nombreux exemples et témoignages audio.
Le centre de formation Eval’zheimer forme les professionnels pour mieux accompagner les personnes souffrant de troubles cognitifs : il peut s’agir de moocs, par exemple vieillissement normal et pathologique, des formations individuelles, ou en équipes, dont certaines sont certifiantes : accompagner à domicile, accompagner à l’hôpital, accompagner en EHPAD, accompagner en unité spécifique.
Le rapport actualisé publié le 30 juillet par la revue The Lancet met en évidence le fait que la compréhension de l’étiologie des syndromes démentiels évolue : on passe d’une étiologie unique (exemple : maladie d’Alzheimer) à la présence de multiples facteurs. L’autre constat est que la proportion de personnes âgées ayant un syndrome démentiel diminue : ce nombre augmente en valeur absolue du fait de l’allongement de la durée de vie, mais la proportion de malades baisse.
D’autre part 40% des cas pourraient être évités ou retardés en agissant sur les facteurs de risque, qui diffèrent en fonction de l’âge.
Le site du réseau francophone des villes et communautés amies des ainés décline dans une rubrique « partage d’expérience » des initiatives concernant plusieurs thématiques ; espaces extérieurs, transport et mobilité, habitat, information et communication, lien social et solidarité, culture et loisirs, participation citoyenne.
Quelles leçons avons-nous retenues pour l’habitat des plus âgés ? L’entrée du Covid en EHPAD a montré la fragilité du système, il faut maintenant se garder d’apporter des réponses techniques à des problèmes totaux. L’habitat des seniors doit être pensé pour créer du lien social, pour être aussi adapté aux professionnels qui y interviennent, et pour y intégrer des technologies utiles.
Il ne faut plus opposer habitat individuel et collectif, il y aura toujours besoin d’établissements recevant des personnes âgées, mais leur conception doit intégrer l’éventualité de fortes chaleurs, la préservation de la qualité de l’air ambiant, la possibilité de moduler des espaces autonomes.
Enfin il faut promouvoir toutes formes d’habitats inclusifs, accompagnés, partagés…
ReSanté-Vous, association qui réunit des thérapeutes : psychomotriciens, ergothérapeutes, psychologues, et des spécialistes de la gérontologie a rédigé un livret qui s’adresse à la fois aux personnes âgées de plus de 60 ans et aux professionnels. On y traite d’aménagement du domicile, d’aides à la marche, de dispositifs d’accompagnement…
L’habitat inclusif ou partagé, souvent considéré comme une troisième voie, entre domicile et institution a fait l’objet d’un rapport à la demande du Premier Ministre. Ce rapport établit une liste de propositions pour promouvoir ce type d’habitat.
Les trois points clefs sont :
La reconnaissance du rôle des collectivités et des bailleurs dans les projets d’habitat inclusif
L’importance du projet de vie partagé
Faire de l’habitat inclusif un pilier des politique du logement, de l’accompagnement et de l’accompagnement du vieillissement
Quelques chiffres clefs, mais surtout un lien avec le résumé de l’étude de l’association les Petits frères des pauvres sur ce sujet.
L’association France Alzheimer a mis en ligne une série de vidéo à l’intention des aidants pour leur permettre d’apprendre à se détendre. Elles sont conçues en réponse à des problématiques telles que le sentiment d’envahissement, sur les troubles du sommeil, le difficultés de communication.
Durant le confinement, comment les salariés-aidants ont pu faire face ? Thierry Calvat, sociologue apporte son éclairage sur ce sujet. Les aidants se sont retrouvés dans une situation exceptionnelle du fait de la raréfaction des ressources pouvant les aider, avec une tenson accrue pour les aidants en activité. On a observé une irruption de la vie privée dans la professionnelle, parallèlement de la vie professionnelle dans la vie privée.
Concernant les EHPAD, c’est la (re)découverte du fait, pour les familles, mais aussi pour l’ensemble de la société qu’ils sont d’abord des lieux accueillant la fin de vie avec l’irrémédiable confrontation avec la mort.
Carpe Diem c’est à la fois une philosophie et une méthode d’accompagnement dans le cadre des maladies neuro-évolutives.
Voici un lien vers des vidéos sur le regard, les mots, l’empathie pour mieux comprendre et mieux accompagner.
Un village Vacances répit famille, associatif accueille, en bord de Loire des personnes âgées de plus de 60 ans et leur aidant, dans un lieu qui réunit 41 chambres d’hôtel et 26 places d’hébergement temporaire. L’ARS finance la partie soins et les caisses de retraite Agirc- Arrco financent une partie du volet hôtelier.
Il s’agit de permettre à chacun de retrouver sa place au sein du couple et de casser le huis clos de la relation aidant/aidé, dans un contexte plus proche de l’hôtellerie que du médico-social.
Un très bel outil, qui permet de localiser en région parisienne sur Google maps toutes les ressources mobilisables par les aidants, avec une présentation de chaque structure et toutes les informations nécessaires lorsqu’on clique.
La crise du Covid interroge une fois de plus la place des personnes âgées dans notre société : l’ensemble du parcours de vie et de santé des personnes âgées doit être repensé. Dans un contexte ou le souhait des personnes âgées est de continuer à vivre à domicile, il faut privilégier la prévention des complications du vieillissement ; l’EHPAD, en étant pleinement intégré à la filière gériatrique, pourrait devenir un lieu ressource, en s’appuyant sur les services intervenant à domicile, de HAD, en recourant à l’hébergement temporaire après une hospitalisation.
Ceci passe par un accroissement de la médicalisation des EHPAD et par la généralisation de la dotation globale, mais aussi par une réelle reconnaissance des professionnels en termes de rémunération et de parcours professionnel.
Plusieurs architectes tentent de tirer les enseignements de la crise sanitaire dans les EHPAD.
D’une part, pour eux, une réflexion s’impose concernant l’organisation des différents espaces, il faut sortir du modèle le plus courant : espaces de vie au rez-de-chaussée, chambres dans les étages, et plutôt concevoir chaque niveau comme une unité autonome regroupant espaces de vie et chambres.
Mais il faut aussi avoir une approche centrée sur la dimension humaine, en organisant l’espace de manière à s’ouvrir sur l’extérieur, ou sur la vie de la résidence (loggias, coursives…), ouvrir réellement les établissements sur l’extérieur. Globalement chaque établissement devrait être envisagé dans son contexte.
Enjeux, conséquences des chutes, prévention, réduction des conséquences, sécurisation des espaces de vie…
Le Gérontopôle Pays de Loire publie une étude nationale sur la dimension territoriale de l’isolement des personnes âgées. Elle met en évidence la double peine de personnes âgées : sensibilité au virus plus importante et diminution des relations sociales.
Il y a cinq points majeurs à retenir :Le regard croisé d’un sociologue et d’une gériatre, dans un éditorial de la revue Gérontologie et société, sur les relations entre un âge élevé et le Covd-19, sur le confinement qui a pu être vécu comme une incongruité quotidienne, sur les relations entre care et la distanciation sociale et sur la mort pendant le Covid-19.
Une interview de Michel Billé, sociologue, spécialiste des questions relatives au handicap et à la vieillesse dans le journal Le Monde : selon lui la situation des EHPAD face à l’épidémie nous renvoie à l’invisibilité dans laquelle les personnes âgées sont assignées. Il faut maintenant considérer les personnes âgées non à travers ce qu’elles ont perdu, mais à travers leurs capacités qui perdurent : « vieillir c’est apprendre à courir lentement ».
Le regard porté sur les personnes âgées doit se transformer, elles ne sont pas des objets de soins mais des sujets de droit et des citoyens à part entière.
Une émission de France Culture : les matins d’été, à écouter en podcast : les personnes âgées ont souffert du confinement, saurons-nous être en mesure d’inventer un autre modèle, à l’aube d’une nouvelle vague ?
Le confinement nous renvoie aux questions du consentement, de l’isolement, des relations entre les générations, de la place des plus âgés dans la société…ces questions se posent de manière plus vive encore dans les EHPAD où les visites ne relèvent pas de la simple convivialité mais d’un lien social vital.
Avec Magali Assor, responsable de la démarche de réflexion éthique au sein de l’association « les Petits frères des pauvres » et Serge Guérin, sociologue, auteur de nombreux livres sur les seniors et le vieillissement.
Il existe des indicateurs d’aide à la prédiction de chutes par le biais de capteurs infra-rouge placés au plafond du salon des participants qui enregistrent des paramètres de vitesse dans les déplacements, dont sa variabilité. La chute, de survenue brutale, est liée à une altération imperceptible de la marche les semaines précédentes.
Notre système de santé et de protection sociale doit apporter des réponses appropriées aux enjeux éthiques de l’avancée en âge :
En établissement de santé : personnaliser l’accueil des personnes âgées fragiles relevant d’une hospitalisation non programmée et réduire les risques de dépendance acquises lors d’une hospitalisation.
En EHPAD : réunir les conditions d’une prise en soin adaptée à la complexité des situations rencontrées.
En ville et à domicile : identifier et prévenir les risques de décompensation et es situations de crise chez les plus de 75 ans à risque de perte d’autonomie ou dépendants.
Le dossier de presse est consultable en ligne :
On y retrouve la déclinaison des quatre axes :
Transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent
Définir une nouvelle politique d’investissement et de financement au service de la qualité de soins
Simplifier les organisations et le quotidien des équipes de santé pour qu’ils se consacrent en priorité à leurs patients.
Fédérer les acteurs de santé dans les territoires au service des usagers
Pérenniser sur les territoires des astreintes sanitaire au bénéfice des EHPAD, mises en place pendant la crise du Covid-19
Structurer dans chaque territoire des parcours d’admissions directes non programmées à l’hôpital pour les personnes âgées pour éviter le passage aux urgences
Renforcer le dispositif de présence (garde ou astreinte) infirmière la nuit dans les EHPAD.
lien vers le communiqué de presse
Les séances, qui se déroulent une fois par mois d’octobre à février, auront lieu dans les locaux de l’espace éthique d’Ile de France, à l’hôpital Saint Louis à Paris.
Il est important que la médecine gériatrique puisse évoluer ; par le repérage de personnes âgées fragiles à un stade où ce processus est réversible, et par le développement de la notion de capacités intrinsèques. Voici le thème du 9ème congrès sur la fragilité et le maintien de l’autonomie, qui se tiendra à Toulouse les 18 et 19/03/2021.
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